Avec Pascal PETIT,
Cambridge Journal of Economics, Vol. 5, n° 1, p. 47-58.
Résumé : Une analyse statistique comparée des six principales économies européennes fait ressortir le caractère général du mouvement de désindustrialisation tout particulièrement après 1973, même si ce mouvement est initié dans certains pays tel le Royaume‑Uni depuis le milieu des années soixante. Compte tenu du rôle moteur exercé par l’industrie, ce mouvement n’est pas sans conséquence sur les
perspectives de croissance et donc d’emploi des autres secteurs. Cette même analyse statistique fait apparaître que les facteurs de divergence des secteurs industriels tendent à l’emporter sur ceux de convergence, tout au moins à partir de la fin des années soixante. En conclusion, dès lors que seraient bloquées au niveau mondial les possibilités de croissance de la demande de produits industriels, il faut s’attendre à une inflexion durable des perspectives d’emploi industriel et même total. Tout le problème est alors de définir un ensemble de politiques économiques suffisamment novatrices et efficaces pour enrayer un mouvement cumulatif de montée du chômage dans la quasi‑totalité des pays européens.
En collaboration avec Yves Balasko
Note ronéotypée CEPREMAP, Décembre 1980, Version révisée, Février 1983
Résumé
Ce travail théorique vise à explorer l’hypothèse proposée par Ch. Freeman ou Mensch et selon laquelle, sous certaines conditions, les tendances du progrès technique peuvent conduire d’un état de plein‑emploi à une situation où le chômage est important et durable.
La base de l’analyse est l’introduction de deux techniques, l’une qualifiée pour la simplicité de « traditionnelle », l’autre de « moderne », et la distinction entre deux types d’investissement ‑de rationalisation ou d’extension, selon qu’ils affectent ou non les tendances de la productivité‑.
L’insertion de ces hypothèses dans un modèle keynésien de demande effective conduit à dégager les conditions dans lesquelles, une élévation continue de la part des investissements de rationalisation conduit d’un équilibre stable à fort niveau de l’emploi à un autre équilibre stable, mais dont le niveau d’emploi est plus faible. Dans ce cas, on montre alors que selon le cheminement historique de l’économie considérée, on observe l’une ou l’autre de ces deux situations. Cette recherche fournit donc un exemple de l’introduction explicite de résultats de type « théorie des catastrophes » dans un modèle macroéconomique intégrant, bien que de façon très simple, l’impact de progrès technique.
Couverture Orange CEPREMAP, n° 8017, juin 1980
Avec Pascal PETIT, Annales de l’INSEE, n° 38-39, 1980, p. 177-192.
Couverture Orange CEPREMAP, n° 8003, février 1980