C’est une crise terrible pour le capitalisme traditionnel


Entretien avec Grégoire Normand, La TribuneN°7117, 27 mars 2021.

« Pourquoi un an après, des pays asiatiques enregistrent un rebond de leur économie, alors que les pays européens peinent à la redresser ? »


Le Monde, Idées, Tribune du 13 mars 2021

La Covid-19 cristallise les rivalités géopolitiques


Histoire de l’occident, La vie-Le monde, p. 139-141

Americanism in France: institutions and current trends


En collaboration avec François-Michel Le Tourneau, IdeAs [En ligne], 17 | 2021, mis en ligne le 01 mars 2021.

Brexit : le temps des illusionnistes


Participation au Blog d’Alternatives Economiques, le 8 janvier 2021.

¿Cuán específica es América Latina en un mundo de regímenes de desigualdad contrastantes »:


Revista de Economía y Estadística  de la Universidad Nacional de Córdoba (Argentine), sobre problemas estructurales del desarrollo y la innovación, Vol. 58, Núm. 1 (2020),  p. 11-58.

Valéry Giscard d’Estaing : figure emblématique de l’élite française


Alternatives Economiques, Economie+, 3 décembre 2020.

 

Préface


Préface à l’ouvrage  Les trente glorieuses au Canada, Gérard Boismenu, Del Busso Éditeur, Novembre 2020. 

Les Trente Glorieuses?: c’est l’expression consacrée pour désigner la période qui va de la fin de la Deuxième Guerre mondiale jusqu’au «choc pétrolier» de 1973. Ce sont des années de forte croissance économique pour l’ensemble des pays dits développés, notamment pour les pays dévastés par la guerre, comme la France, l’Allemagne, l’Italie, ou le Japon, mais aussi pour les États-Unis et le Canada. C’est d’abord au sujet de la France qu’on a utilisé l’expression pour mettre en évidence des phénomènes de grands changements, pas seulement économiques, mais aussi sociaux, démographiques et culturels. La situation au Québec et dans l’ensemble du Canada s’inscrit dans le même mouvement, mais bien sûr avec des particularités, qui font aussi ressortir les côtés moins «glorieux» de l’époque.

Le capitalisme sort considérablement renforcé par cette pandémie


Entretien par Antoine Reverchon, Le Monde, Idées, samedi 3 octobre 2020, p. 28-29

Rien à voir avec les crises du capitalisme


L’Histoire , n° 475, Septembre 2020.

Pour Robert Boyer, nous ne vivons pas la répétition d’une grande crise du capitalisme comme en 1929, mais une mise à l’épreuve de la capacité des États à répondre à la demande de sécurité sanitaire, économique, et finalement écologique, des citoyens.

L’Histoire : En quoi la crise que nous vivons aujourd’hui se distingue-t-elle des crises du passé ?

Robert Boyer : La grande nouveauté, c’est que la situation actuelle n’est pas le produit des mécanismes internes au capitalisme comme ce fut le cas en 1929, 1973 ou 2008. En 1929, la crise surgit des contradictions d’un régime d’accumulation caractérisé par une production de masse sans consommation de masse. D’où une chute abyssale de la production, avec déflation et paupérisation de la population. En 1973, c’est le modèle fordiste, fondé sur la conjonction d’une production de masse et d’une consommation de masse, qui s’enraye : à partir de 1967, les États-Unis sont touchés par une accélération de l’inflation, une stagnation de la productivité et, par contrecoup, une tension sur les salaires et un décrochage du statut du dollar. Contrairement à 1929, la demande est bien présente, mais c’est la production qui n’arrive pas à suivre. Le …

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