Interview pour IddriTV
Une interview de Robert Boyer, chercheur à l’Institut des Amériques, réalisée dans le cadre de la conférence « Une société innovante pour le XXIe siècle » organisée par l’Iddri les 12 et 13 juillet 2013 (iddri.org/Evenements/Conferences-internationales/Une-societe-innovante-pour-le-XXIe-siecle). Robert Boyer rappelle dans cet entretien que contrairement à la crise des années trente, les problèmes à résoudre sont différents. Il en identifie cinq principaux : l’épuisement du partage des gains de productivité (sur lequel nous vivons) ; l’effet négatif de l’environnement sur les modes de vie pour la première fois (exemple de la pollution) ; si les profits vont bien et que la production s’étend, le bien être ne suit pas ; la montée des inégalités ; les effets défavorables des crises financières notamment sur la consommation. Le modèle composite vers lequel nous nous dirigeons doit ainsi résoudre la cohésion sociale, discipliner les marchés financiers, prendre en compte l’environnement dans des mouvements qui combinent à la fois l’innovation au niveau local et la synchronisation par l’État. Il s’agit selon Robert Boyer d’une transition sur une, deux, trois décennies, pour laquelle il faut se donner les moyens. Il revient notamment sur les indicateurs de bonheur ou satisfaction des besoins sociaux, qui sont encore trop peu présents et rendent la transition difficile. Il indique que si la révolution intellectuelle a eu lieu quant à ces indicateurs citant la Commission Stiglitz et Fitoussi), la pratique n’a pas encore suivie. « Nous vivons avec les anciens indicateurs pour piloter une transition avec de nouveaux indicateurs de prospérité ». Robert Boyer recommande de conjuguer deux approches pour mesurer ces nouveaux indicateurs : la réalisation d’enquêtes (indicateur subjectif) associée à des indicateurs objectifs (accès à l’éducation ou à la santé, mortalité infantile, etc)
Dans Travail et subjectivité. Perspectives critiques, Daniel Mercure et Marie-Pierre Bourdages-Sylvain (Dir.), Chapitre 1, Collection Sociologie Contemporaine, PUL (Presses Universitaires de Laval), Canada, 4ème trimestre 2017, p. 13-42.
DESCRIPTION
Ce livre porte sur les rapports entre le travail et la subjectivité dans le contexte des nombreuses transformations en cours dans le monde du travail. Il vise à analyser et à critiquer les nouvelles pratiques managériales qui s’emploient à mobiliser la subjectivité au travail. Les auteurs, sociologues, économistes, psychosociologues, psychanalystes et théoriciens de la gestion, présentent d’abord les changements économiques, organisationnels et socioculturels qui président à la mise en forme du capitalisme contemporain. Ensuite, ils examinent et critiquent les nouvelles pratiques managériales qui visent à mobiliser la subjectivité des travailleurs aux fins de la valorisation du capital. Tout au long de l’ouvrage, les effets psychosociologiques de telles pratiques sont analysés de près, de même que les réponses des travailleurs qui revêtent diverses formes d’opposition et de résistance individuelle et collective.
Ont contribué au présent ouvrage : Guy Bellemare, Marie-Pierre Bourdages-Sylvain, Robert Boyer, Jean-François Chanlat, Pierre-Antoine Chardel, Olivier Cousin, Eugène Enriquez, Vincent de Gaulejac, Fabienne Hanique, Danièle Linhart, Danilo Martuccelli, Dominique Méda, Daniel Mercure, Marcelo Otero, Jacques Rhéaume, Christian Thuderoz et Michel Wieviorka.
Entretien France Culture, Entendez-vous l’eco?, par Maylis Besserie, 26 Septembre 2017.
Deuxième jour de notre série consacrée à “l’esprit du capitalisme”.
Hier, nous nous sommes glissés dans la peau du sociologue Max Weber, auteur de l’ouvrage éponyme sur les origines de l’émergence du capitalisme et ses liens avec l’éthique protestante. Aujourd’hui, nous continuons à parler de capitalisme, mais en utilisant volontairement le mot au pluriel – pour pointer la diversité des systèmes économiques et politiques qu’il recouvre.
Nous allons parler de la théorie de la régulation et de son analyse en compagnie de l’une de ses grandes figures: Robert Boyer.
in Handbook of alternative theories of Economic Development, edited by Erik S. Reinert, Jayati Ghosh and Rainer Kattel, Edward Elgar, Chettelham, September 2016, p. 352-385.
Abstract
The Handbook of Alternative Theories of Economic Development explores the theories and approaches which, over a prolonged period of time, have existed as viable alternatives to today’s mainstream and neo-classical tenets. With a total of more than 40 specially commissioned chapters, written by the foremost authorities in their respective fields, this volume represents a landmark in the field of economic development. It elucidates the richness of the alternative and sometimes misunderstood ideas which, in different historical contexts, have proved to be vital to the improvement of the human condition. Learn More
Paper prepared for the « Forum de la régulation« ,
La théorie de la régulation à l’épreuve des crises, Paris 10-12 juin 2015
France Culture Les Carnets de l’économie, émission animée par Dominique Rousset à 17 h 55.
Le 14 décembre 2016 (1/4) – Régimes de croissance et crises périodiques
Le 15 décembre 2016 (2/4) – Ce que n’est pas la Théorie de la Régulation
Le 16 décembre 2016 (3/4) – Diversité des capitalismes
Le 17 décembre 2016 –
Entrevista realizada com Robert Boyer, do CNRS, pelos professores Lena Lavinas, da UFRJ, e Miguel Bruno, da UERJ, no seminário « O Desenvolvimento no Século XXI ».
dans Manuel d’économie critique, Le Monde Diplomatique, Hors série, 2016, p. 166-167. Toulouse – 15 septembre 2016
Présentation du « Manuel d’économie critique »
Le jeudi 15 septembre, à 20 h 30, salle du Sénéchal, présentation du « Manuel d’économie critique » avec Renaud Lambert et Hélène Richard.
En signant l’échec des théories libérales, la débâcle financière de 2008 aurait pu inciter les gouvernements occidentaux à renouveler leurs politiques économiques. Elle a au contraire resserré le carcan de l’économie néoclassique, dans les chroniques matinales comme dans les manuels scolaires.
Le contre-manuel du Monde diplomatique entend inverser cette logique. Son ambition ? Rendre l’économie accessible au plus grand nombre et en souligner la nature politique. Bref, rappeler que, comme la chose publique, l’économie est l’affaire de tous. Et permettre à chacun de s’en emparer à travers quatre objectifs :
- apporter un éclairage historique et international souvent oublié ;
- introduire les analyses d’écoles de pensée marginalisées dans les universités et privées d’accès aux médias ;
- démystifier les idées reçues qui installent le fatalisme dans les esprits ;
- dégager l’horizon en rappelant que d’autres voies s’ouvrent à nous.
Renaud Lambert et Hélène Richard sont membres de la rédaction du Monde diplomatique ils ont tous deux coordonnés la réalisation du Manuel d’économie critique.
Le Monde diplomatique s’attaque aux idées reçues sur le libre-échange, la finance, le partage des richesses, etc.
Des mécanismes à la portée de tous
À partir des programmes d’économie de première et de terminale
En détail
Il y a urgence : en signant l’échec des théories libérales, la débâcle financière de 2008 aurait pu inciter les gouvernements occidentaux à renouveler leurs politiques économiques. Elle a au contraire resserré le carcan de l’économie néoclassique, dans les chroniques matinales comme dans les manuels scolaires.
Nous avons donc réuni certains des spécialistes de l’économie les plus lucides – chercheurs, professeurs d’université et du secondaire, journalistes – autour des programmes de première et de terminale pour en proposer « notre » traitement. Autour de quatre objectifs : apporter un éclairage historique et international souvent oublié des programmes ; introduire les analyses d’écoles de pensée marginalisées dans les universités et privées d’accès aux médias ; démystifier les idées reçues qui installent le fatalisme dans les esprits ; dégager l’horizon en rappelant que d’autres voies s’ouvrent à nous.
Loin des dogmes, notre manuel invite à remettre l’économie au service de la société.
Lire « L’économie comme on ne vous l’a jamais expliquée » par Renaud Lambert et Hélène Richard dans « Le Monde diplomatique » de septembre 2016
Ont contribué à ce manuel :
Notamment au sommaire :
- Dette publique, faut-il payer ?
- Les grandes écoles de la pensée économique
- Comment fut inventée la carte de crédit
- Flexibilité du travail, l’impasse
- D’où viennent les accords de libre-échange ?
- Qu’est-ce qu’une crise financière ?
- La charité à l’assaut de l’État
- Ces guerres au service du commerce
- Revenu universel, une utopie ?
Disponible en kiosques le 8 septembre 2016
– Format : 21 cm X 28,5 cm
– Nombre de pages: 196
– Livraison sous 3 semaines
Liste des chapitres :
I. Une science comme les autres ?
II. Produire plus, toujours plus !
III. Le pont et la cale
IV. Partage des richesses : espoirs et impasses
V. L’emploi, à quel prix ?
VI. Le marché ou la construction d’une évidence
VII. Mondialisation : la mise en concurrence des peuples
VIII. Monnaie, une énigme sonnante et trébuchante
IX. Dette : le chantage
X. Finance : l’insoutenable promesse