Présentation préparée pour le Séminaire du Centre Cournot «Les fondements et les enjeux de la plate-formisation de l’économie»,Maison des Sciences Economiques, Paris 8 Octobre 2018
Interview pour IddriTV
Une interview de Robert Boyer, chercheur à l’Institut des Amériques, réalisée dans le cadre de la conférence « Une société innovante pour le XXIe siècle » organisée par l’Iddri les 12 et 13 juillet 2013 (iddri.org/Evenements/Conferences-internationales/Une-societe-innovante-pour-le-XXIe-siecle). Robert Boyer rappelle dans cet entretien que contrairement à la crise des années trente, les problèmes à résoudre sont différents. Il en identifie cinq principaux : l’épuisement du partage des gains de productivité (sur lequel nous vivons) ; l’effet négatif de l’environnement sur les modes de vie pour la première fois (exemple de la pollution) ; si les profits vont bien et que la production s’étend, le bien être ne suit pas ; la montée des inégalités ; les effets défavorables des crises financières notamment sur la consommation. Le modèle composite vers lequel nous nous dirigeons doit ainsi résoudre la cohésion sociale, discipliner les marchés financiers, prendre en compte l’environnement dans des mouvements qui combinent à la fois l’innovation au niveau local et la synchronisation par l’État. Il s’agit selon Robert Boyer d’une transition sur une, deux, trois décennies, pour laquelle il faut se donner les moyens. Il revient notamment sur les indicateurs de bonheur ou satisfaction des besoins sociaux, qui sont encore trop peu présents et rendent la transition difficile. Il indique que si la révolution intellectuelle a eu lieu quant à ces indicateurs citant la Commission Stiglitz et Fitoussi), la pratique n’a pas encore suivie. « Nous vivons avec les anciens indicateurs pour piloter une transition avec de nouveaux indicateurs de prospérité ». Robert Boyer recommande de conjuguer deux approches pour mesurer ces nouveaux indicateurs : la réalisation d’enquêtes (indicateur subjectif) associée à des indicateurs objectifs (accès à l’éducation ou à la santé, mortalité infantile, etc)
Revue de la régulation, n° 21, 1er semestre, Spring 2017, Sous la direction de Robert Boyer et Sébastien Lechevalier
Maison des Sciences de l’homme
Notes de la rédaction
La Revue de la régulation fête ses dix ans ! Et encore, si l’on comptait L’Année de la régulation, son aînée, elle aussi portée par l’Association Recherche & Régulation, on fêterait aujourd’hui vingt ans de publications.
Le dossier sur l’économie politique de la Chine que nous présentons dans ce numéro est tout à fait représentatif de ces dix premières années. Il témoigne de la réussite de notre pari : faire vivre une Revue d’économie politique, nourrie des approches régulationnistes et institutionnalistes mais aussi de tous les courants qui engagent le dialogue avec elles. Il pointe aussi quelques-uns des défis auxquels il nous faut faire face.
Pour préparer ce dossier consacré à l’espèce particulière de capitalisme qui se développe aujourd’hui en Chine, Robert Boyer, co-fondateur de la Théorie de la Régulation et de la Revue du même nom, s’est associé à Sébastien Lechevalier (EHESS) (voir l’introduction au dossier). Dix ans après son lancement, un tel dossier permet de jeter un regard rétrospectif et actuel sur ce que représente notre Revue – et notre communauté de chercheurs. Sans nul doute, la construction de dossiers, souvent portés par des membres du comité de rédaction en collaboration avec un ou plusieurs chercheurs extérieurs à la Revue, est l’une des clés de la dynamique scientifique qui l’anime. Lire la suite…
Introduction au dossier « Lectures institutionnalistes de la Chine », Revue de la régulation, n° 21, Premier semestre 2017.
Intervention aux journées « Le printemps de l’Economie« , Débat avec Patrick Artus Intervention aux journées de l’Economie, Paris. 27 Avril 2016.
Grand Repère Manuel, La Découverte, Paris, Octobre 2015
Pourquoi le régime de croissance des trente glorieuses s’est-il enrayé ? Comment expliquer que les innovations financières aient d’abord accéléré la croissance avant de déboucher sur une crise majeure ? L’euro, supposé unifier le vieux continent, ne creuse-t-il pas une fracture Nord-Sud ?
La théorie de la régulation répond à ces questions. Lors de sa création, dans les années 1970, elle a emprunté à Marx l’analyse de la dynamique du capitalisme, à l’école des Annales la nécessité d’une mise en perspective historique longue, aux post-keynésiens les outils de la macroéconomie. Depuis, elle n’a pas cessé de retravailler ses concepts, ses méthodes, et d’étendre son champ d’application. Aujourd’hui, sous l’hypothèse fondatrice du rôle déterminant des institutions et de leur architecture, elle est une économie politique qui explique les régimes de croissance stabilisée et leurs crises, avec une attention particulière à l’articulation de l’économique et du politique.
Cet ouvrage expose les notions centrales de la théorie de la régulation en les situant par rapport aux théories orthodoxes, mais aussi aux différentes alternatives hétérodoxes. Ce manuel d’économie politique, sans équivalent, synthétise plusieurs décennies de travaux d’un réseau international de chercheurs.