Suivre l’évolution d’un paradigme au gré des transformations des capitalismes contemporains, R. Boyer (dir), Avril 2018, Editions des maisons des sciences de l’homme associées, Collection interdisciplinaire EMSHA , La Plaine Saint Denis
Le présent ouvrage propose au lecteur un aperçu sur la trajectoire intellectuelle d’un groupe de chercheurs qui se sont attachés à éclairer certaines questions liées à la recherche sur l’économie et la société selon les approches développées par la Théorie de la Régulation, ceci à travers un permanent aller-retour entre les enseignements et prédictions du cadre conceptuel élaboré pour rendre compte de la rupture des Trente glorieuses et de la réalité des évolutions observées depuis lors.
La particularité du présent ouvrage est de donner à voir l’ajustement de ce paradigme d’année en année jusqu’à la période contemporaine. En quelque sorte, il propose de visiter le laboratoire d’où sont sorties les nombreuses publications dérivées de la Théorie de la Régulation.
Présentation powerpoint au Séminaire « Planning and Long-Term Perspective in Economics », INALCO, Paris, 6 Avril, 2018
Présentation au Colloque « Gouvernement, Participation et Mission de l’entreprise », Collège des Bernardins, Paris,
16 mars 2018
Entrevue du 1er Mars 2017, Institut des Amériques, Paris.
In : La dette souveraine: Etat et économie politique, sous la direction de Julia Christ et Gildas Salmon, Collection « Raisons pratiques », Éditions de l’EHESS, Paris, Mars 2018, p. 9-47.
Interview pour IddriTV
Une interview de Robert Boyer, chercheur à l’Institut des Amériques, réalisée dans le cadre de la conférence « Une société innovante pour le XXIe siècle » organisée par l’Iddri les 12 et 13 juillet 2013 (iddri.org/Evenements/Conferences-internationales/Une-societe-innovante-pour-le-XXIe-siecle). Robert Boyer rappelle dans cet entretien que contrairement à la crise des années trente, les problèmes à résoudre sont différents. Il en identifie cinq principaux : l’épuisement du partage des gains de productivité (sur lequel nous vivons) ; l’effet négatif de l’environnement sur les modes de vie pour la première fois (exemple de la pollution) ; si les profits vont bien et que la production s’étend, le bien être ne suit pas ; la montée des inégalités ; les effets défavorables des crises financières notamment sur la consommation. Le modèle composite vers lequel nous nous dirigeons doit ainsi résoudre la cohésion sociale, discipliner les marchés financiers, prendre en compte l’environnement dans des mouvements qui combinent à la fois l’innovation au niveau local et la synchronisation par l’État. Il s’agit selon Robert Boyer d’une transition sur une, deux, trois décennies, pour laquelle il faut se donner les moyens. Il revient notamment sur les indicateurs de bonheur ou satisfaction des besoins sociaux, qui sont encore trop peu présents et rendent la transition difficile. Il indique que si la révolution intellectuelle a eu lieu quant à ces indicateurs citant la Commission Stiglitz et Fitoussi), la pratique n’a pas encore suivie. « Nous vivons avec les anciens indicateurs pour piloter une transition avec de nouveaux indicateurs de prospérité ». Robert Boyer recommande de conjuguer deux approches pour mesurer ces nouveaux indicateurs : la réalisation d’enquêtes (indicateur subjectif) associée à des indicateurs objectifs (accès à l’éducation ou à la santé, mortalité infantile, etc)