Postface à l’ouvrage Penser la longue durée. Contribution à une histoire de la mondialisation, Editions La Découverte, Avril 2018, p. 237-306
Suivre l’évolution d’un paradigme au gré des transformations des capitalismes contemporains, R. Boyer (dir), Avril 2018, Editions des maisons des sciences de l’homme associées, Collection interdisciplinaire EMSHA , La Plaine Saint Denis
Le présent ouvrage propose au lecteur un aperçu sur la trajectoire intellectuelle d’un groupe de chercheurs qui se sont attachés à éclairer certaines questions liées à la recherche sur l’économie et la société selon les approches développées par la Théorie de la Régulation, ceci à travers un permanent aller-retour entre les enseignements et prédictions du cadre conceptuel élaboré pour rendre compte de la rupture des Trente glorieuses et de la réalité des évolutions observées depuis lors.
La particularité du présent ouvrage est de donner à voir l’ajustement de ce paradigme d’année en année jusqu’à la période contemporaine. En quelque sorte, il propose de visiter le laboratoire d’où sont sorties les nombreuses publications dérivées de la Théorie de la Régulation.
in Des sciences sociales à LA science sociale. Fondements anti-utilitaristes, Sous la direction de Alain Caillé, Philippe Chanial, Stéphane Dufoix et Frédéric Vandenberghe, 2018, Editions le bord de l’eau, Chap. III, p. 65-81
Au moment où la querelle fait rage entre les sociologues en France, comme il y a un an entre les économistes, il est urgent de rappeler que le mot « sociologie » a longtemps servi à désigner la science sociale en général (économie et philosophie politiques incluses, aussi bien que l’anthropologie, l’histoire ou la géographie) et qu’elle est une chose trop importante pour la confier aux seuls sociologues. Elle est l’affaire de tous les social scientists. À côté des sciences sociales spécialisées, c’est une science sociale généraliste, seule à même de penser le monde dans toute sa complexité, qu’il nous faut maintenant faire advenir et instituer. Une science sociale qu’il est urgent, également, de fonder une bonne fois sur des bases non-utilitaristes et dans une ouverture résolue à toutes les sociologies et à toutes les sciences sociales du monde entier, et pas seulement à celles qui viennent de l’occident. Replacées dans ce cadre plus général, la plupart des querelles de chapelles se résolvent d’elles-mêmes. Pour le plus grand bien d’un désir partagé de connaître. Qu’un tel objectif soit accessible, c‘est ce dont témoignent la variété et la qualité des auteurs ici réunis, anthropologues, économistes, géographes, historiens, philosophes ou sociologues.
Postface de Robert BOYER, dans Anthropologie économique, Cours au Collège de France, 1992-1993, Pierre Bourdieu, Raison d’agir, Cours et Travaux, Seuil, Paris, p. 293-322.
Entretien France Culture, Entendez-vous l’eco?, par Maylis Besserie, 26 Septembre 2017.
Deuxième jour de notre série consacrée à “l’esprit du capitalisme”.
Hier, nous nous sommes glissés dans la peau du sociologue Max Weber, auteur de l’ouvrage éponyme sur les origines de l’émergence du capitalisme et ses liens avec l’éthique protestante. Aujourd’hui, nous continuons à parler de capitalisme, mais en utilisant volontairement le mot au pluriel – pour pointer la diversité des systèmes économiques et politiques qu’il recouvre.
Nous allons parler de la théorie de la régulation et de son analyse en compagnie de l’une de ses grandes figures: Robert Boyer.
France Culture Les Carnets de l’économie, émission animée par Dominique Rousset à 17 h 55.
Le 14 décembre 2016 (1/4) – Régimes de croissance et crises périodiques
Le 15 décembre 2016 (2/4) – Ce que n’est pas la Théorie de la Régulation
Le 16 décembre 2016 (3/4) – Diversité des capitalismes
Le 17 décembre 2016 –
Cet ouvrage qui résulte d’un travail collaboratif et de plus de vingt ans de recherche. Ce livre sort en français en 2015* afin de comprendre les différentes formes de capitalismes asiatiques. Les spécificités de chacun des capitalismes d’Asie sont expliquées grâce à la théorie de la régulation. De la Chine au Japon en passant par la Corée, la seule façon de comprendre chacun de ces modèles capitalistiques est d’en analyser les moments de crise, de rupture (selon la théorie de la régulation).
Pour la Chine une attention particulière est portée à la difficulté à rendre opérationnelle au niveau local la politique économique concurrentielle mise en œuvre par l’État central.
Pour en parler dans nos studios, Robert Boyer, co-auteur de ce livre, ancien directeur de recherche au CNRS et chef de file de la Théorie de la régulation en France. Un ouvrage qui s’adresse plutôt aux économistes et aux chercheurs mais que les néophytes pourront également apprécier grâce à cet échange « radiophonique ».
* éditions Presses Universitaires de Rennes
Théorie de de la régulation et des crises, La Librairie de l’Eco Vendredi 4 décembre 2015, présenté par Emmanuel Lechypre, sur BFM Business.
Grand Repère Manuel, La Découverte, Paris, Octobre 2015
Pourquoi le régime de croissance des trente glorieuses s’est-il enrayé ? Comment expliquer que les innovations financières aient d’abord accéléré la croissance avant de déboucher sur une crise majeure ? L’euro, supposé unifier le vieux continent, ne creuse-t-il pas une fracture Nord-Sud ?
La théorie de la régulation répond à ces questions. Lors de sa création, dans les années 1970, elle a emprunté à Marx l’analyse de la dynamique du capitalisme, à l’école des Annales la nécessité d’une mise en perspective historique longue, aux post-keynésiens les outils de la macroéconomie. Depuis, elle n’a pas cessé de retravailler ses concepts, ses méthodes, et d’étendre son champ d’application. Aujourd’hui, sous l’hypothèse fondatrice du rôle déterminant des institutions et de leur architecture, elle est une économie politique qui explique les régimes de croissance stabilisée et leurs crises, avec une attention particulière à l’articulation de l’économique et du politique.
Cet ouvrage expose les notions centrales de la théorie de la régulation en les situant par rapport aux théories orthodoxes, mais aussi aux différentes alternatives hétérodoxes. Ce manuel d’économie politique, sans équivalent, synthétise plusieurs décennies de travaux d’un réseau international de chercheurs.