Alors que le gouvernement français lance son plan de relance économique, avec des aides conséquentes fléchées vers l’économie dite ‘verte, des analystes, économistes, penseurs, politologues, chercheurs n’hésitent pas à vilipender le système libéral et prédisent la fin du capitalisme si l’on veut sortir de ces crises sanitaires et environnementales, et lutter contre le réchauffement climatique.
Un nouvel ordre économique se profilerait-il à l’horizon… ? Nous en discutons avec nos trois invités, Hervé Kempf, rédacteur en chef de Reporterre et auteur notamment du livre « Que crève le capitalisme » qui paraît cette semaine au Seuil ; Robert Boyer, économiste, directeur d’études à l’École des hautes études en sciences sociales, membre de l’Institut des Amériques, animateur de la théorie de la régulation qui analyse les transformations des capitalismes dans le temps long. Son prochain livre intitulé « Les capitalismes à l’épreuve de la pandémie » sortira le 1er octobre aux éditions La Découverte. Et Susan George, Docteur en sciences politiques, auteure, présidente d’honneur de ATTAC, l’Association pour la taxation des transactions financières et pour l’action citoyenne ? Son dernier livre écrit avec Sophie Lhuillier s’intitule « Je chemine avec Susan George » édité au Seuil et en librairie le 10 septembre.
Les phrases mantras de nos invités :
- Susan George : « Le plus élevé ne peut tenir sans le plus bas »– en anglais « The Highest cannot stand without the Lowest » [C.S. Lewis] qui dit une vérité morale, entre personnes dans une société, mais aussi un vérité écologique : Nous détruisons des espèces innombrables mais la nature est UNE aussi, et les espèces ont besoin les unes des autres.
- Robert Boyer : « La seule question qui reste incertaine est celle de savoir si le capitalisme va disparaître en même temps que le monde qu’il aura détruit, ou s’il n’entrera pas lui-même en crise avant que ses conséquences ne soient devenues irréversibles […] : en somme. C’est une course de vitesse entre la fin du capitalisme et la fin du monde » – Michel Freitag
- Hervé Kempf : « Moins de biens, plus de liens«