« Pourquoi un an après, des pays asiatiques enregistrent un rebond de leur économie, alors que les pays européens peinent à la redresser ? »


Le Monde, Idées, Tribune du 13 mars 2021

Situación Económica actual por la Pandemia y su impacto en América Latina, Medidas para Resistir y Superar la Crisis


En Espagnol. Programma en vivo, Bloque Económico. Entrevista con Enrique Cataneda, Nacional Tv Perou, le 12 de marzo 2021

La crise est plus grave que celle des années 30 parce qu’il y a un retard des utopies


Entretien avec Pierre Jacquemain, Regards « La midinale », le 22 janvier 2021.

Si l’on croyait le moment venu pour tout remettre à plat, pour changer notre système, le système capitaliste, pour l’économiste Robert Boyer, auteur de Les capitalismes à l’épreuve de la pandémie (Éditions La Découverte), c’est tout le contraire : le capitalisme va sortir renforcé de la crise sanitaire. Il est l’invité de #LaMidinale.

ET À LIRE…

 Sur la politique économique à l’heure du Covid-19 
« Le quoi qu’il en coûte arrive aussi aux Etats-Unis alors que ça n’est pas du tout un Etat social. »
« Le virus a déstabilisé toute la politique économique. Le virus mène par le bout du nez toutes les politiques et ce changement a beaucoup de conséquences. »
« Le gouvernement n’est légitime d’arrêter l’industrie et les services que si on les compense. Voilà que l’Etat apparaît comme assureur du risque systémique. »
« On ne vit pas le retour du keynésianisme. L’Etat n’est qu’un assureur et on voit bien que les assurances privées ne se sont pas précipitées pour indemniser les producteurs. » 
« L’Etat n’a pas un rôle habituel. Un État traditionnel aurait été capable de distribuer efficacement les vaccins. »
« Une fois qu’on aura réglé la pandémie, nova revenir aux stratégies antérieures. »
« On ne vit pas le regain du système de planification à la française, nous sommes dans une parenthèse avant de continuer les réformes structurelles annoncées. »
« L’appareil d’Etat est en assez mauvaise forme donc nos politiques économiques sont contraintes, elles ne sont pas le fruit d’un choix. »

 Sur la gestion de la crise par les élites technocratiques  
« Le ministère de la santé a moins poursuivi un objectif de santé publique qu’il n’a poursuivi une contribution à la compétitivité de l’économie française. »
« On s’aperçoit aujourd’hui, avec la crise sanitaire, qu’on a sous-investi dans notre système de santé. »
« On a évidé les compétences de l’Etat. »
« Le mal des sociétés contemporaines c’est qu’on communique, on donne des chiffres et oublie l’intendance ce qui est très préjudiciable pour la démocratie. On organise la déception. »
« Le ministre vient de dire qu’en août prochain tout le monde serait vacciné, avec des chiffres ultra précis. Ça me rappelle la promesse de l’inflexion de la courbe du chômage d’un précédent président. Il faut avoir les moyens de réaliser ce qu’on dit. Cette détérioration de la capacité effective d’action de l’appareil d’Etat est le drame français. »
« On compense par un excès de communication l’excès de désorganisation de l’appareil d’Etat. »
« Il est bien de se tromper une fois mais il est diabolique de persévérer : on en est à la troisième fois [masques, tests, vaccins]. 
« On paie la conséquence d’une vision très libérale où la finance pilote. »

 Sur le rôle de l’Etat 
« La situation dans laquelle on se retrouve aujourd’hui plaide pour une planification des biens publics. »
« Il faut planifier notre système de santé. On n’a pas pris les mesures pour assurer la viabilité à long terme de notre système de santé. »
« La période invite à la renaissance de la planification. »

 Sur le mimétisme politique  
« Au début de la crise, les gouvernements n’avaient pas la recette et la tentative a été de dire : ‘copions les plus avancés’. On a d’abord copié les britanniques puis la Chine qui a confiné. Dans la première phase, tout le monde a essayé de copier. »
« D’un pays à l’autre, le taux de mortalité par habitant est extrêmement différent. Il y a une inégalité de la mortalité qui est impressionnante. »
« Les politiques de contrôles de nos déficits publics ont déstabilisé la compétitivité et l’excellence de nos hôpitaux. »
« On ne vit pas une grande crise du capitalisme mais une crise de la débilisation de l’Etat sous la pression des idéologies et des politiques de retour au marché. »
« Nous vivons dans une société congelée et on stagne dans la même vision depuis mars dernier : il n’y a pas beaucoup d’innovation »

 Sur la rhétorique guerrière  
« Dans une économie de guerre, on invente les prémisses de la production et de la consommation de masse. Alors que dans une économie en période de crise sanitaire, le virus bloque l’économie et effondre nos capacités de production en affaiblissant nos capacités de dépenses de santé – puisqu’on a bloqué la production. »
« Dans les guerres, on innove dans l’industrie. Dans les pandémies, on innove dans la médecine et les outils collectifs de gestion des pandémies. »
« On gouverne trop par les métaphores et les formules et ça n’a pas de sens. Nous ne sommes pas dans une guerre. »
« Les communicants ont un rôle terrifiant. »

 Sur les partisans d’une remise en cause du capitalisme 
« Les marxistes ont la mauvaise habitude de prendre une difficulté transitoire du capitalisme comme la fin du capitalisme. »
« Les bourses, même s’il y a des bulles, sont tout à fait prospères. »
« L’Etat qui était l’ennemi du capitalisme devient le sauveur du capitalisme. »
« Nous ne vivons pas une crise du capitalisme. La crise financière peut arriver mais on n’y est pas. »

 Sur le débat autour de la dette 
« Si on trouve une sortie rapide à la crise sanitaire – et alors on rouvrira les stations de ski, les cinémas et les restaurants -, il sera facile de rembourser en étalant sur vingt ans et avec une croissance retrouvée. Si les dégâts sont permanents, si la crise est durable, alors il faudra se partager les pertes. »
« La dette explose et les frais de remboursement de la dette sont divisés par deux : qui perd ? Les plus petits rentiers. »
« Sans victoire sur l’épidémie il ne peut pas y avoir de reprise économique. »
« Je suis très inquiet pour la sortie de crise : on n’a pas les outils (…). On est rentré dans un système sans savoir comment on en sortait. »
« La solution ne viendra pas des techniciens de la dette publique. »

 Sur l’obsession de la croissance 
« L’économie capitaliste c’est par définition la recherche de la croissance. Le capitalisme est consubstantiel avec la croissance. »
« Les GAFAM sont des machines dont la croissance est extrêmement dynamique. »
« Nos indicateurs de comptabilité nationale sont totalement obsolètes. »
« Les erreurs de mesure de l’Insee, alors que les entreprises sont à l’arrêt, sont monumentales. »
« La crise que l’on traverse est plus grave que celle des années 30 parce qu’il y a une inertie des représentations, par nos gouvernants, et un retard des utopies – on ne sait pas comment en sortir. »

 Sur l’économie anthropogénétique  
« Depuis les années 30 aux Etats-Unis, le seul secteur qui n’a jamais connu une baisse de sa production, est le secteur de la santé. Il est passé de 2% du PIB à 19% du PIB. »
« Aux Etats-Unis, les riches ont une espérance de vie qui s’allonge et 20% des pauvres qui n’ont pas de couverture sociale ont une espérance de vie qui décline par la drogue, la malnutrition ou la covid. »

 Sur la place de la science 
« On a confondu la science toute faite et la science en train de se faire. À chaque virus, c’est un défi pour les épidémiologistes. »
« Les virus sont des défis permanents. »
« Les chaînes d’info en continue ont joué un rôle absolument déplorable en organisant le chaos. »
« La science est un processus contradictoire. »
« Le capitalisme crée des situations qu’aucune des sciences sociales n’a bien analysées. Il convient d’analyser les phénomènes nouveaux. »

1️⃣ Comment analyser la crise ? 2️⃣ Quelle analyse faites-vous de la crise ? 3️⃣ Quelles sont les perspectives ?


C’est le retour du #TQA ! Cette semaine, Isabelle ThisSaint-Jean a interrogé Robert Boyer, économiste et un des pères fondateurs de l’économie de la régulation. Il nous livre son analyse de la crise que nous traversons et développe les perspectives à venir.  Le 14 décembre 2020. PS – Parti socialiste

 

La France doit-elle renoncer à la croissance ?


Robert Boyer, économiste, répond dans La Grosse Question. 11 oct. 2020, 09:00

En savoir plus sur  RT France 

Les capitalismes à l’épreuve de la pandémie – La Presse et les médias


  • Les capitalismes post-virus. Un essai  pour éclairer l’avenir des des rapports de force mondiaux entre capitalismes à l’ère de la post-pandémie par Christian Chavagneux, Alternatives Economiques n° 405, Le livre du mois, Octobre 2020, p. 80.

 

  • Interdit d’interdire / Culture : numéro 156, Frédéric Taddeï reçoit Robert Boyer, économiste, pour son livre «Les capitalismes à l’épreuve de la pandémie», aux éditions La Découverte. 5 octobre 2020.
    En savoir plus sur RT France 

 

  • Le blog de François Leclerc Décodage, « Le tournant en cours et la polarisation qui en découle », 6 octobre 2020.

 

 

 

 

  • Perspective sur l’économie, « Pandémie et basculement géopolitique », Le Grand Continent, 13 octobre 2020.

 

  • France 24 L’invité de l’économie, « Covid-19 : avec l’incertitude nous n’avons plus de modèle économique » entretien dirigé par Farah BOUCHERAK | Ali LAIDI   le 15 octobre 2020. Comment penser l’économie à l’heure du coronavirus ? Robert Boyer, économiste et cofondateur, dans les années 1970, de « l’école de la régulation »,  livre un diagnostic de la crise dans son dernier ouvrage « Les Capitalismes à l’épreuve de la pandémie » (Éd. La Découverte).

 

  • BFM Business – 16 oct 2020. Ce vendredi 16 octobre, Jean-Marc Daniel, économiste et professeur émérite à l’ESCP, et Christian Chavagneux, éditorialiste à Alternatives économiques, ont commenté les livres « Les capitalismes à l’épreuve de la pandémie » de Robert Boyer (La Découverte), et « Le plan Marshall » de Benn Steil (Les Belles Lettres), dans le duel des critiques dans l’émission la librairie de l’éco présentée par Emmanuel Lechypre.

 

 

  • Comment le Covid-19 remodèle l’économie : Une pandémie, deux avenirs, Le Monde Diplomatique, Novembre 2020, p. 3.

 

  • La librairie de l’Economie, « Le capitalisme renforcé par la crise », par Jean-Marc Daniel, L’Express, n° 3618, 5 novembre 2020.

 

  • Table Ronde : Pourquoi la crise sanitaire condamne-t-elle le capitalisme ? Comment sortir de ce système capitaliste mortifère à courte vue et quelles mesures faut-il prendre ? Entretiens croisés avec Pierre Chaillan, l’Humanité des débats, 6-7-8 Novembre 2020, p. 11-12.

 

 

  • Robert-Boyer-La-pandemie-un-accelerateur-impitoyable-de-transformations-du-capitalisme-306347442.jpg La pandémie, un accélérateur impitoyable de transformations du capitalisme, Xerfi Canal a reçu le 27 octobre 2020 Robert Boyer, économiste, pour parler de la transformation du capitalisme liée la pandémie. Une interview menée par Laurent Faibis

 

 

 

 

  • Robert-Boyer-Economistes-et-politiques-totalement-destabilises-par-la-Covid-19-306347481.jpg Economistes et politiques totalement déstabilisés par la Covid-19. Xerfi Canal a reçu le 3 novembre 2020 Robert Boyer, économiste, pour parler de la destabilisation des économistes et des politiques face à la pandémie. Une interview menée par Laurent Faibis.

 

  • Experts et politiques face à la Covid-19 : il faut décider sans savoir. Xerfi Canal a reçu le 10 novembre 2020 Robert Boyer, économistes, pour parler des stratégies gouvernementales face à la Covid-19. Une interview menée par Laurent Faibis

 

  • Robert-Boyer-Menaces-sur-la-democratie-economie-relations-sociales-libertes-publiques-306347483.jpgMenaces sur la démocratie : économie, relations sociales, libertés publiques, Xerfi Canal a reçu le 17 novembre 2020, Robert Boyer, économiste, pour parler de la crise de la Covid-19. Une interview menée par Laurent Faibis.

 

 

 

  • Robert-Boyer-La-transmutation-des-capitalismes-dans-la-crise-306347484.jpg

La-transmutation-des-capitalismes-dans-la-crise, Xerfi Canal a reçu Robert Boyer, économiste, pour parler de l’intégration européenne. le 30 novembre 2020. Une interview menée par Laurent Faibis.

 

 

 

  • Robert-Boyer-Cette-fois-ci-c-est-bien-l-Europe-a-quitte-ou-double--306347485.jpg

Cette fois-ci c’est bien l’Europe à quitte ou double Xerfi Canal a reçu Robert Boyer, économiste, pour parler de l’accélération de la transformation des capitalismes. le 10 décembre 2020. Une interview menée par Laurent Faibis.

 

 

 

 

  • Robert-Boyer-Comment-sortir-du-sur-endettement-les-lecons-de-l-histoire-306347486.jpgComment sortir du sur-endettement ? les leçons de l’histoire, Xerfi Canal 15 décembre 2020, Robert Boyer, économiste, invité pour parler de la crise de la Covid-19. Une interview menée par Laurent Faibis.

 

 

 

 

  • Le livre du jour : Comment le Covid-19 va changer les capitalismes, par Guillaume de Calignon, Idées et débats Les Echos,  24 novembre 2020, n° 23333, p. 10.

 

  • France culture, La grande table des idées : Pandémie qui sont les gagnants et les perdants de la crise.  animée par Olivia Gesbert, 24 novembre 2020.

 

  • BFM Business – 18 décembre 2020. Ce vendredi Christian Chavagneux, éditorialiste à Alternatives économiques, Jean-Marc Daniel, professeur émérite à l’ESCP, et Benaouda Abdeddaïm, éditorialiste de BFM Business, étaient les invité(e)s de l’émission Librairie de l’éco présentée par Emmanuel Lechypre. La librairie de l’éco est à voir ou écouter le vendredi sur BFM Business.

 

  • Después de la pandemia: un modelo antropogenético o nuevos capitalismos aun mas poderosos? par Angel De La Vega Navarro, Otros Dialogos de el Colegio de Mexico, n° 1, Enero 2021.

  • Les matins de l’Economie, France culture, Pour enrichir et approfondir les questions d’actualité, deux séquences d’invités : la Question du jour à 7h13 que Guillaume Erner posera au meilleur expert du sujet. Le grand thème du jour qui occupera, en deux parties, le cœur des Matins de 7h40 à 8h00 et de 8h20 à 8h45.le 13 janvier 2021 (Robert Boyer à partir de 43mn puis 1 h 21 à 1 h 48).

 

Interdit d’interdire (RT France)


  • Interdit d’interdire / Culture : numéro 156, Frédéric Taddeï reçoit Robert Boyer, économiste, pour son livre «Les capitalismes à l’épreuve de la pandémie», aux éditions La Découverte. 5 octobre 2020.
    En savoir plus sur RT France 

 

Le capitalisme sort considérablement renforcé par cette pandémie


Entretien par Antoine Reverchon, Le Monde, Idées, samedi 3 octobre 2020, p. 28-29

Coronavirus : « Cette crise inédite adresse un redoutable avertissement aux économistes »


Tribune, Idées : Coronavirus et pandémie de COVID-19, Le Monde 27 mars 2020,

Comment sauver l’économie du COVID-19 ?


Intervenants : Robert Boyer (Centre Cournot, Institut des Amériques), Xavier Ragot (OFCE), Les débats du Centre Cournot, en ligne, mars 2020.

 

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