Los capitalismos ante el desafio de la pandemia


Traduction Espagnole (avant propos de Alenka Guzman) de l’ouvrage Les capitalismes à l’épreuve de la pandémie, La découverte, Paris 2020. Gedisa Editorial et UAM, Iztapalapa, Mexico, Novembre 2022

Interview of Robert Boyer


Interview of Robert Boyer for Powergame by Myrto Boutsi (en Grec), en Anglais

De la difficulté de prédire les crises : à quoi sert l’économie ?


Invité France Culture, Les Matins Emission animée par Guillaume Erner, le 7 Décembre 2021 (Présentation de l’ouvrage « Une discipline sans réflexivité peut-elle être une Science ? Epistémologie de l’Economie« , Editions de la Sorbonne, Paris, Novembre 2021.

La crise sanitaire a chamboulé l’activité économique, mais aussi celles et ceux qui tentent de l’étudier scientifiquement, dont les prévisions ont été bien souvent mises à mal. Nous en parlons ce matin avec Robert Boyer, économiste.

"Unkel", la courbe DAX (principal indicateur boursier allemand) à la Bourse de Francfort, avec des figurines à l'arrière-plan
« Unkel », la courbe DAX (principal indicateur boursier allemand) à la Bourse de Francfort, avec des figurines à l’arrière-plan Crédits : Oed/ullstein bild – Getty

On se rappelle qu’au début de la crise sanitaire, les prévisions économies pour l’après-crise étaient toutes plus apocalyptiques les unes que les autres : chômage de masse et magasins vides étaient annoncés de toute part. Près de deux ans après le début de la crise, si nous ne vivons pas pour autant un boom économique, il semble néanmoins que la situation n’est pas aussi grave que prévu.

C’est l’occasion de s’interroger sur la difficulté qu’il y a à prédire les prises et leurs conséquences, et du même coup, sur l’utilité de la discipline économique. Cette dernière se présente volontiers comme la plus scientifique et mathématique des sciences sociales, et pourtant, elle semble avoir bien peiné face à la crise sanitaire. A quelles conditions peut-elle alors prétendre traiter plus justement les périodes de crise comme celle que nous connaissons ?

Ce sont les questions que nous abordons avec Robert Boyer, économiste, directeur d’études à l’EHESS et membre du conseil scientifique à l’Institut des Amériques (CNRS), auteur de Une discipline sans réflexivité peut-elle être une science ? Épistémologie de l’économie (Editions de la Sorbonne, 2021) et de Les Capitalismes à l’épreuve de la pandémie (La Découverte 2020).

Les biais de la macroéconomie classique

Dans vos deux derniers livres, l’interrogation est au fond la même : vous commencez par vous demander quelles sont les conséquences économiques de la pandémie, et puis vous dites également que votre discipline a du mal à prévoir les conséquences d’une crise comme la pandémie. Pourquoi a-t-on tant de mal à le faire ? Pourquoi cette situation économique, qui n’est pas si catastrophique que cela, n’a-t-elle pas été prévue par la profession ?

Il faut savoir que la discipline économique s’est fondée sur quelques postulats qui ont fait son succès mais qui l’ont séparée des autres disciplines. La Covid a été interprétée comme un mauvais moment à passer, et dès que les vaccins ont été mis au point, on a dit que la crise allait se terminer. Pour les économistes, déclaration valait action.

Un deuxième élément, c’était l’idée qu’un équilibre nous attendait, quelque part. Toute la théorie moderne de la macroéconomie, notamment celle de Keynes, c’était l’idée qu’il y avait des déséquilibres permanents et structurels La nouvelle théorie macroéconomique dit au contraire : il y a un équilibre stable, et seuls des éléments imprévus le perturbent. Or est-ce que la pandémie était si imprévue ? Non, beaucoup d’experts avaient évoqué la menace. Donc la question est celle de l’isolement des économistes. Il faudrait remplacer la notion d’équilibre par celle de processus interactif : processus interactif du virus, celui des décisions politiques, celui de la finance…

Les économistes classiques diraient que c’était un mauvais moment à passer. Mon livre consiste plutôt à dire cela vient des fondements même, au cours des 25 dernières années, des concepts qui nous ont écartés de la situation du monde réel.

Histoire des crises économiques : où l’on apprend que comparaison n’est pas raison

Les premières comparaisons qu’on a faites étaient donc complètement hors sujet : on a parlé de la crise de 2008, de la crise de 1929, de la peste noire…

C’est un biais quantitativiste : 1929, c’était l’effondrement d’un régime d’accumulation. Les agents avaient l’habitude d’agir au jour le jour, et la dynamique était telle que les actions étaient compatibles. Brutalement, en 1929, alors que tous les économistes imaginaient une prospérité infinie, voilà que s’effondrent les marchés financiers, et les agents sont titanisés. De même, en 2008 : c’était l’euphorie, et les actifs ne peuvent plus être évalués.

La crise, c’est l’arrêt. Les économistes considèrent que c’est la chute absolue du PIB qui compte, or cette chute peut être due à une crise financière, à un virus ou à la dynamique normale de l’accumulation. Sans prendre cela en compte, ils ont comparé les crises quantitativement, alors que leurs causes n’ont rien à voir : elles sont ici exogènes, là endogènes.

Le poids du politique sur l’économie

Beaucoup d’économistes prévoyaient une sorte de fin du monde, avec beaucoup de chômeurs et de grandes difficultés. En Europe et aux Etats-Unis, on a assiste à quelque chose de très différent : il y a des tensions sur le marché de l’emploi parce que l’on ne parvient pas à embaucher, les marchés financiers n’ont jamais été aussi haut, et un certain nombre de matières premières sont également très chères. C’est le contraire de ce que l’on avait prévu.

Si l’on revient à 1929, on parlait de « la Dépression ». Ce qu’on a oublié, c’est qu’autant le virus était exceptionnel, autant les politiques ont été totalement atypiques : tous les pays ont relancé d’environ 5 à 10% du PIB. C’est ce soutien des revenus qui a totalement changé l’attitude des salariés : au lieu d’être précarisés et de faire la queue, voici qu’ils ont pu arbitrer et choisir de ne pas retourner à un emploi trop difficile. Le processus politique a annulé les conséquences traditionnelles. Cela montre qu’il peut changer la dynamique, qui n’était pas absolue.

D’où le paradoxe suivant : les salariés sortent plutôt renforcés de cette dynamique, parce que leur revenu a été soutenu. Sans compter que la Covid a révélé combien des emplois étaient difficiles à assurer. Voilà qu’on découvre, dans la crise, les problèmes cachés de la décennie précédente. Une faiblesse de la théorie traditionnelle, c’est qu’elle ne prend pas en compte le temps historique : fondamentalement, la prospérité engendre la prospérité. Pour la Théorie de la régulation, la prospérité engendre des comportements déviants qui vont faire passer de la régulation à la crise.

L’Ecole de la régulation, plus que jamais d’actualité (1/3) : entretien avec Robert Boyer


Entretien entre Robert Boyer et Easynomic, 29 novembre 2021.

El covid-19 y las transformaciones sociales y geopolíticas: revelacion y aceleracion


Seminario Permanente, Universidad de Cordoba, Argentine, 19 de Octubre 2021

Les capitalismes à l’épreuve de la pandémie nominé pour le 34e PrixTurgot


Nominé pour le 34e Prix Turgot du « meilleur livre d’économie financière de l’année » le mercredi 2 juin 2021 à 17 h 30, à Bercy en présence de Jean-Claude Trichet (Président du Grand Jury), Jean-Louis Chambon (Président du Prix Turgot), Bruno Angles (Président du Cercle Turgot) sous le haut parrainage du ministère de l’Economie, des Finances et de la Relance Bruno Lemaire

Pandémie, incertitude et parole gouvernementale


Alternatives Economiques , Chroniques, 4 mai 2021

De la théorie de la régulation aux capitalismes à l’épreuve de la pandémie


C’est une crise terrible pour le capitalisme traditionnel


Entretien avec Grégoire Normand, La TribuneN°7117, 27 mars 2021.

Los capitalismos a la prueba de la pandemia


Conferencia magistral en el marco del seminario de economia social 2021 en el  tiempos de la Covid-19, Camara de disputados, UAM Marzo 22 de 2021

El CESOP presentó el libro “Los capitalismos a la prueba de la pandemia”, de Robert Boyer 

🔴 EN VIVO / Conferencia Magistral “Los capitalismos a la prueba de la pandemia” – YouTube , 22 de Marzo 2021. (En Espanol)

• El Centro es vínculo permanente para difundir el conocimiento científico: Netzahualcóyotl Vázquez Vargas

Boletín No. 6144

• El autor impartió una conferencia magistral donde planteó los retos sociales, en salud, economía y gobernanza

El Centro de Estudios Sociales y de Opinión Pública (CESOP) de la Cámara de Diputados, presentó el libro “Los capitalismos a la prueba de la pandemia”, de Robert Boyer, investigador del Institut des Amériques, Paris, Francia, quien impartió una conferencia magistral para dar a conocer sus consideraciones ante los retos de la emergencia sanitaria a nivel de salud, social, economía y gobernanza.

En el marco del Seminario de Economía Social 2021 en Tiempos de la Covid-19, el evento fue convocado en coordinación con la Universidad Autónoma Metropolitana (UAM)-Iztapalapa, el Centro de Investigaciones Socioeconómicas de la Universidad Autónoma de Coahuila y la Cámara Nacional de la Industria de Transformación (Canacintra).

A través de plataforma electrónica, Netzahualcóyotl Vázquez Vargas, encargado de la Dirección General del CESOP, destacó la primicia de la exhibición en la Cámara de Diputados de la obra a nivel internacional.

Resaltó que el CESOP es un vínculo permanente en la difusión del conocimiento científico, en particular de este libro para conocer sus aportaciones y el impacto de la pandemia en la dinámica económica y social.

Refirió que la economía mundial venía mostrando transformaciones y rezagos previos a la pandemia en áreas como competitividad salarial, inversión física y financiera en sectores dinámicos; constitución de nuevos conglomerados financieros regionales e interacciones empresa-gobierno, así como una reconfiguración global en su modelo de acumulación, por lo que con la publicación de esta obra será muy interesante conocer el impacto de la emergencia sanitaria, en esta y otras áreas de la dinámica económica.

Juan Manuel Herrera Caballero, director de la División de Ciencias Sociales y Humanidades de la UAM-Iztapalapa, resaltó la importancia de la temática del libro que mueve a la humanidad, cuya preocupación se muestra en diferentes vertientes ante la contingencia sanitaria, donde el trabajo académico y la operación de la industria continúan presentes frente a los problemas de las sociedades.

Esta obra, dijo, no sólo es un planteamiento, sino una contribución colectiva que nos va a dejar muchas tareas más allá de las reflexiones.

Conferencia magistral

Robert Boyer destacó que la pandemia es una crisis sin precedente histórico porque se presenta en todo el mundo y exige soluciones globales; no tiene relación ni similitud con las de 1929 ni con la de 2008, porque “aún no sabemos cómo salir de ella”. Dijo que se requiere utilizar mecanismos y soluciones diferentes y destacó la necesidad de un cambio en la gobernanza, porque la incertidumbre radical del virus desestabiliza a expertos y gobiernos.

Subrayó que la pandemia rehabilitó el papel del Estado, de empresarios y asalariados, colocando a la salud en una prioridad en medio de la globalización, ya que con la pandemia no hay ningún desarrollo si no hay seguridad sanitaria, lo que alentó el regreso del Estado a tomar el riesgo económico e invertir en la investigación científica.

El experto francés planteó un cambio radical para garantizar los servicios médicos y abrir las empresas, donde el Estado invierta en alternativas de salud para solucionar la apertura y recuperar la estabilidad económica y financiera mediante un sistema centrado en la salud, educación, capacitación, cultura, en el sentido de la legitimación del orden social y económico.

“La solución a la crisis no son los productos financieros sofisticados, sino encontrar vacunas nuevas y que todos los países tengan acceso a ellas”, porque los más pobres no lo logran, evidenciando un modelo excluyente y desigual a la salud, en una variante neoliberal, donde los ricos prosperan y los pobres se rezagan. A diferencia de la crisis financiera de 2008, en la pandemia de 2020 los gobiernos no tuvieron herramientas para organizar el sistema público de salud.

Robert Boyer apuntó que se deben “sincronizar los avances en salud y la recuperación económica” porque las decisiones iniciales de los Estados, en general, fueron muy equivocadas y nadie ha encontrado una buena solución, al considerar que con el confinamiento hay una restricción de las libertades, no obstante que esta medida ha preservado la salud y vida de la población.

Afirmó que se desarrolló de forma increíble el nuevo capitalismo de la información tecnológica a nivel mundial, a raíz del distanciamiento de las personas, debilitándose el antiguo capitalismo. “El capitalismo digital muestra todo su poder” a través del comercio electrónico mundial, donde las grandes empresas tienen gran control sobre la sociedad y la economía por su infraestructura tecnológica y electrónica.

La velocidad de la transformación de la economía digital los empleos no se quedarán estáticos, se requerirá de constante actualización y capacitación, privilegiando la educación. También, previó que se requerirá un nuevo esquema fiscal para desarrollar el nuevo modelo económico-tecnológico.

Señaló entre los retos por la crisis sanitaria está el detener el desempleo, luchar contra la pobreza y desigualdad, garantizar la salud y preservar el medio ambiente.

Al comentar la obra, Alenka Guzmán, profesora investigadora de la UAM-Iztapalapa, refirió que a través de nueve capítulos se expone el análisis de “un evento desconcertante porque el virus SARS-CoV-2 aparece como algo desconocido”. Evidencia que se está en el espacio descubriendo otros planetas; sin embargo, en el planeta se descuida profundizar en los problemas que existentes en este mundo.

Planteó la prioridad de que los países repiensen la forma en que se organiza el sistema para dar prioridad a la salud enlazada con la economía y la libertad de las personas, porque la emergencia sanitaria detiene la economía, donde los gobiernos, al principio se tratan de mimetizar y adoptar medidas similares como el confinamiento, que significa detener la economía revelando los rezagos sociales y económicos existentes en los países.

La obra dijo, muestra el retorno del Estado para enfrentar la crisis sanitaria y reivindica los ejes centrales de la teoría de la regulación. Además, diferencia la naturaleza de las crisis financieras anteriores a la pandemia y muestra cómo la han atendido los diferentes capitalismos, de acuerdo a su desarrollo y posibilidades.

A su vez, Miguel Ángel Toro Hernández, presidente de la Comisión de Enlace Legislativo de la Canacintra, señaló la falta de protocolos de cooperación y coordinación internacional de México con Estados Unidos, Canadá, Unión Europea y Asia Pacífico, para paliar los efectos negativos del cierre de la planta productiva y pérdida de empleos.

Comentó que la pandemia ha puesto a prueba a todos los sectores, enfocando el esfuerzo en las áreas esenciales; no obstante, no se trabajó de forma coordinada para sincronizar las decisiones y acciones en favor de las cadenas productivas, sin demeritar el abasto de bienes.

Gilberto Aboites Manríquez, doctor en ciencias sociales de la Universidad Autónoma de Guadalajara, destacó que la globalización ha permitido tener respuestas a gran velocidad a través de las aportaciones de las instituciones de investigación de diversos países, dejado atrás la secrecía y propiedad intelectual que permitió, de una forma inesperada, dar respuesta con la vacuna, privilegiando las relaciones de los científicos por un fin común.

Esta tendencia no la siguieron los Estados Nación, cuyo papel y legitimidad es cuestionable porque no tuvieron capacidad para reaccionar de forma inmediata y construir nuevas formas de relación social con los ciudadanos. La pandemia ha generado una caída generalizada en el consumo privado, provocando un incremento del ahorro, ¿Cuáles son las formas o instrumentos para gestionar este ahorro?, es un tema relevante para los economistas, consideró.

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