Avec J.P. BENASSY, R.M. GELPI, A. LIPIETZ, J. MISTRAL, J. MUNOZ, C. OMINAMI,
Recherches Économiques et Sociales (CORDES), La documentation Française n° 12, Octobre 1978, p. 7-59
Avec Jacques MISTRAL, Revue Économique, Vol. XXVIII, n° 1, Janvier 1977, p. 36-70.
Résumé
L’article analyse l’inflation observée en France et dans d’autres pays de l’OCDE au cours des années 1974-1975. La discussion prend pour base un modèle sectoriel de l’économie française, privilégiant, dans la formation des prix, le rôle des facteurs tenant à l’offre. Les simulations font apparaître l’importance d’un ralentissement de l’ajustement de l’emploi dans la poursuite de l’inflation, sans qu’il soit nécessaire de postuler un relèvement exceptionnel dans la détermination des salaires. De plus, l’insensibilité du profit à la sous-utilisation des capacités de production joue un rôle crucial : une rapide comparaison internationale fait ressortir le rôle discriminant de ce facteur dans l’explication de la hiérarchie des taux d’inflation observés dans les divers pays de l’OCDE. Selon cette analyse, le taux de salaire nominal est plus une conséquence qu’une cause des pressions inflationnistes, ce qui apparaît avoir quelques implications intéressantes de politique économique, point qui est brièvement analysé. D’un point de vue théorique, cette étude invite à reconsidérer l’hypothèse cou-ramment acceptée selon laquelle les quantités s’ajustent plus rapidement que les prix : le fonctionnement effectif du marché du travail apparaît constituer un contre-exemple important.
Modèles monétaires de l’économie française, Collection « Économie et Planification », La documentation française, Paris, 1976, p. 111-166.