Editions la découverte, Paris, 1er Octobre 2020.
Annexes : Graphiques, figures et tableaux complémentaires à l’ouvrage, Présentation, Introduction, Chapitre 1, Chapitre 2, Chapitre 3, Chapitre 4, Chapitre 5, Chapitre 6, Chapitre 7, Chapitre 8, Chapitre 9, Conclusion.
Depuis le début de la crise mondiale de la covid-19, les questionnements sur l’avenir des capitalismes se sont multipliés. Et nombre de voix se sont élevées pour que les « jours d’après » ne soient plus jamais comme « ceux d’avant ». Dans le court terme, les pronostics étaient confrontés à une incertitude radicale, invitant à la prudence : il faudra du temps pour démêler l’écheveau des responsabilités et construire d’éventuelles alternatives.
D’où l’importance de comprendre les ressorts de la crise. Comme l’a montré le célèbre 18 Brumaire de Louis Bonaparte de Marx (1852), les meilleures analyses « à chaud » sont le fait d’auteurs ayant une vision de la dynamique du système sur un horizon long. C’est pourquoi Robert Boyer, contributeur majeur de l’École de la régulation – qui étudie l’économie comme partie intégrante de sociétés traversées par l’histoire –, est bien placé pour relever ce défi. Lors de crises précédentes, il a démontré la valeur explicative de cette approche, qui prend en compte à la fois les inerties tendant à la reproduction du système et les forces impulsant sa transformation : l’issue n’est pas écrite à l’avance et plus longtemps durent les crises, plus le retour à la situation antérieure devient improbable.
Dans cet essai, l’auteur donne à comprendre les processus déclenchés en 2020 et éclaire sur le champ des possibles. La dislocation des relations internationales, l’éclatement de la zone euro, la déstabilisation de l’État social, la montée des populismes ne sont pas improbables. Mais n’est pas non plus exclue une grande bifurcation vers un nouveau modèle construit sur la complémentarité entre éducation, formation, santé et culture, qui répondrait à la demande de solidarité des citoyens et aux exigences de la transition écologique.
Libération, 15 septembre 2018, p. 8-9.
Présentation powerpoint au Séminaire « Planning and Long-Term Perspective in Economics », INALCO, Paris, 6 Avril, 2018
Paper prepared for the « Forum de la régulation« ,
La théorie de la régulation à l’épreuve des crises, Paris 10-12 juin 2015
Editorial Octubre, Buenos Aires, 2014.
Prefacio: Julio C. Neffa y Demian Panigo,
Traduccion: Irene Brousse, Patricia Brousse y Julio C. Neffa.
La desigualdad es el tema de la hora. Parece haber dejado de ser algo que solo interesaba a sociólogos y cientistas políticos, y en los últimos tiempos irrumpió en el gran escenario de la mano de tres hechos relevantes: el discurso de Barack Obama sobre el Estado de la Unión en 2013; la conferencia pronunciada en octubre de 2014 por Janet Yellen, la presidenta del Sistema de la Reserva Federal; y la aparición del libro de Thomas Piketty, El capital en el siglo XXI, ya convertido en un best seller a nivel mundial.
Para Robert Boyer, quizás el principal animador de la escuela de la regulación, el enfoque de Piketty es extremadamente rico pero está lejos de ser convincente. Y en Los mundos de la desigualdad demuestra que no está a la altura del análisis histórico de largo plazo que realiza, que no es evidente que ese mecanismo genérico explique la configuración de las economías basadas en un compromiso industrialista y, finalmente, que la solución que propone no es realista.
Según el autor, la cuestión de las desigualdades debe partir de la especificidad del contexto nacional en un período histórico. Y por lo tanto abre un espacio para la acción política, creadora de modos de desarrollo contrastados. A pesar de la mundialización y de una interdependencia creciente de las economías nacionales, lo que Boyer nos viene a decir es que la profundización de las desigualdades no tiene por qué ser un destino ineludible.
» Compte tenu de l’actualité des discussions sur le devenir industriel de la France , il peut être éclairant de faire retour sur un article datant de 1982. Il diagnostiquait la plupart des faiblesses structurelles qui se sont manifestées depuis lors par une désindustrialisation marquée en dépit de diverses tentatives de politique industrielle et ou d’innovation alternatives. Quelles leçons tirer de cet écart entre diagnostic et capacité de la politique économique à infléchir une trajectoire nationale peu favorable ? »
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Commentaires d’une présentation de Xavier Ragot intitulée « La France a-t-elle un modèle productif? », séminaire du 24 octobre 2013 Centre Cournot pour la recherche en économie, Paris.
- Ecrit en collaboration avec Michel Aglietta, Publié dans Une politique industrielle pour la France, La documentation Française, Paris 1982, p. 307-348.
- Actes des journées de travail des 15 et 16 Novembre 1982 : Une politique industrielle pour la France.(En collaboration avec Michel Aglietta)
- Pôles de compétitivité, stratégie industrielle et politique économique Couverture Orange CEPREMAP‑CEPII n° 8223, Décembre 1982, 58 p.
Résumé –
Ce travail esquisse une représentation des relations croisées entre situation vis à vis des échanges extérieurs, orientation générale de la politique industrielle et effets sur l’industrie de la politique sociale, économique et financière. Après avoir défini un pôle de compétitivité par les multiples effets d’entraînement qu’il exerce dans l’ensemble du système productif, on montre que les difficultés actuelles de rééquilibre du commerce extérieur français tiennent pour une large part au faible nombre et à la fragilité de ces pôles. De fait la compétitivité globale dépend de façon cruciale de l’ensemble des formes d’organisation propres à chaque pays, qu’elles concernent les relations professionnelles du travail, les relations entre grande industrie et sous‑traitance, le pouvoir d’impulsion de l’Etat sur l’innovation technique et industrielle, la qualité de la formation générale et professionnelle et celle de ses liens avec l’industrie. C’est précisément dans ces divers domaines que le papier suggère des axes stratégiques pour une politique industrielle tenant compte de la gravité de la présente crise. On insiste ainsi tour à tour sur le rôle fondamental de la compétitivité acquise par une suprématie concernant la qualité, l’importance de la diffusion des nouvelles technologies à l’ensemble des branches, l’intérêt de relations directes entre utilisateurs et producteurs. Selon la problématique développée, la gestion de la contrainte extérieure devrait être pragmatique et différenciée car orientée par rapport à l’objectif essentiel de constitution à terme de nouveaux pôles de compétitivité. On examine enfin les risques de conflit de cette politique industrielle avec la politique macroéconomique. On souligne ainsi les possibilités d’antagonisme entre compétitivité et emploi ‑tout au moins à moyen terme‑, entre politique de désinflation et transfert d’une partie significative du revenu en direction de l’industrie. On montre enfin les effets défavorables sur l’industrie d’une politique de change inadéquate et on plaide en faveur d’une meilleure articulation entre politique industrielle et gestion stratégique du change. Le travail insiste en conclusion sur la nécessité de définir de nouvelles règles du jeu et de construire progressivement de nouvelles formes d’organisation. L’innovation économique et sociale plus encore que technologique est sans doute au cœur des années quatre-vingt.
entretien MEDIAPART réalisé par Ludovic Lament, publié le 21 aout 2011,
dans Boyer Robert et Saillard Yves eds., Régulation Theory : The State of The Art, Routledge, London, 2001 , p.13-20.
Propos recueillis par Guillaume Duval, entretien avec Jean-Louis Beffa, Robert Boyer et Jean-Philippe Touffut), Alternatives Économiques, Hors série n° 43, 1er trimestre 2000, p. 54-56